Un repas d'anniversaire à la fois simple et original
Cette année, mes hôtes et Ludovic avaient décidé que le repas serait plus simple que d'ordinaire Je n'ai eu que pour seule tâche de préparer deux mises en bouche pour le champagne et le vin blanc. Cela m'a pris tout de même toute la matinée. Je ne vous raconte pas si j'avais dû faire le repas... La première était une tartelette contenant du foie gras mi-cuit, des pommes rôties, des lardons fumés poêlés, du citron confit, des dés de champignons de Paris snackés et et des noisettes grillées.
Le champagne est servi...
C'est un Cristal Blanc de Blancs 2002 de Roederer. La robe est dorée, brillante, avec des bulles fines qui s'évanouissent assez rapidement. Le nez est intense, complexe, sur la brioche chaude, les fruits secs, le citron confit et une foultitudes d'autres choses non indentifiables. La bouche est élancée, énergique, et offre une matière aussi moelleuse que vineuse, d'une très grande fraîcheur aromatique, mariant le citron acidulé aux notes briochées. Les bulles sont ultra fines mais toniques. La finale est très ample, d'une rare intensité gustative, dominée par le citron confit qui persiste trèèèès longuement. Cette cuvée n'est pas toujours à ce niveau dans d'autres millésimes, mais là, on a affaire à un très grand champagne, à l'égal des meilleurs. L'accord avec les tartelette est juste parfait : on se régale !
J'ai préparé ces rouleaux de printemps pour le vin qui suit. Ils contiennent : des nouilles de riz, du saumon fumé au bois de cerisier (fumé le matin même), de la chair de crabe, des pommes vertes, du citron confit et de la menthe fraîche ciselée. La sauce d'accompagnement est composé de jus de pomme verte , de citron et de gingembre, d'huile d'olive et de miel, avec un peu de menthe ciselée.
C'est servi !
Ludovic nous annonce avec cette bouteille le thème du jour. Il a découvert par hasard une gamme de vins sélectionnés et embouteillés pour François-Louis Vuitton. Comme elle est orientée entièrement sur le Bordeaux, sa région de prédilection, il s'est pris au jeu de trouver toutes les bouteilles de la collection, en les achetant ici et là. Nous allons donc déguster un blanc, sept rouges et un liquoreux. Pour les rouges, il faudra deviner l'appellation d'où ils proviennent et le millésime.
Pessac -Léognan 2016, Malartic-Lagravière : la robe est or clair, brillante. Le nez est frais, sur le citron, la fumée et une touche de pétard (réduction). La bouche est vive, longiligne, avec une matière mûre au toucher moelleux, associée à une fraîcheur citronnéeet à un très léger perlant, le tout souligné par des fine notes fumées. La finale est ample, harmonieuse, avec de beaux amers sur le citron confit et des notes fumées / lardées. L'accord avec les rouleaux de printemps fonctionne bien.
Eh bien voilà, j'ai fini. Je laisse les autres travailler, maintenant ;-)
Des salades ont été amenées par les convives
Il y avait aussi une (délicieuse) salade de tomates, mais ma photo est loupée...
Dans l'assiette, ça donne ça !
Il y avait aussi des merguez et des saucisses italiennes
Du boeuf cuit au BBQ
Et donc pas moins de 7 vins rouges...
Margaux 2014, Château Giscours : la robe est grenat sombre. Le nez est fin, sur les fruits noirs, la fumée, un léger sous bois et une touche de cigare. La bouche est fine, soupl,e élégante, avec un fruit qui commence à partir sur le tertiaire et une fraîcheur mentholée. La fin gagne en mâche et en séveux, sur le cassis confit, le menthol, le cigare et l'âtre de cheminée.
Pomerol 2016, Château Beauregard : la robe est grenat évolué. Le nez est plus mûr, plus confit, avec de légeres notes grillées. La bouche est très fine, aérienne gagnant progressivement en densité. La finale est un peu plus astringente et amère, sur les fruits confits et la réglisse.
Saint-Julien 2014, Château Leoville Poyferré : la robe est quasi identique au précédent (grenat évolué). Le nez est très fin, sur le cassis, le cigare, l'écorce d'orange et la menthe. La bouche est fuselée, racée, déployant une matière mûre, séveuse, finement veloutée. La finale est plus intense, plus dense, gagnant en ampleur et en mâche, sur le cassis, le pain d'épices, le Havane et des notes balsamiques. Le plus beau vin de la série !
Saint-Emilion 2012, Château La Gaffelière : la robe grenat évoluée plus claire. Le nez évoque les fruits rouges et noirs confits, le vinaigre balsamique, la cendre et le poivron rouge grillé. La bouche est très élancée, mais aussi ample, avec une matière fine, enrobante, devenant plus astringenten avec une touche mentholée. La finale est limite asséchante, sur les fruits noirs,le menthol et le bois brûlé. Pour le coup, c'est certainement le plus décevant, surtout au vu de l'étiquette.
Pessac-Léognan 2015, Château Malartic-Lagravière : la robe est grenat évolué. Le nez est dominé par les fruits noirs bien mûrs et les épices grillées. La bouche est ample avec une belle tension, offrant une matière veloutée assez dense, un fruit gourmand et une belle fraîcheur aromatique. On retrouve cette dernière en finale avec plus de tonicité et de mâche, sur le cassis, le tabac et les épices.
Margaux 2015,Château Lascombes : la robe est grenat sombre. Le nez est très fruité, sur le cassis, la mûre et le sureau. La bouche est ronde, ample, enveloppante, avec une matière pulpeuse, gourmande, et des notes salines marquées . La finale est séveuse, encore plus saline, suivie de notes balsamiques et fumées. Très beau vin !
Saint-Emilion 2015, Château Cadet Bon : la robe est grenat évolué. Le nez est riche, confit, balsamique, avec une légere fumée. La bouche est ronde, ample, suave, avec une matière mûre, séveuse, sensuelle, à l'aromatique confite contrebalancée par une grande fraîcheur aromatique (eucalyptus). La finale est intense, plus dense, sur le moka, les notes balsamiques et réglissées.
Puis un camembert et un chèvre cuits au barbecue (irrésistibles !)
La sublime tarte au riz préparée par le frère de Didier !
Et une tarte aux myrtilles locales fraîchement cueillies.
Servies avec un Sauternes 2010 du Château Lafaurie-Peyraguey : la robe est d'un or intense. Le nez est riche et complexe, sur le safran, la truffe noire, l'orangette et l'abricot sec. La bouche est élancée, déroulant une matière fraîche, onctueuse, sur les agrumes confits et les épices. La finale est sublimement amère et incroyablement fraîche, sur le safran, la vanille et l'orange confite. Joli bouquet final de cette collection !
Merci à Ludovic et à toute la bande pour ce beau moment !