750 grammes
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A boire et à manger
23 décembre 2019

Dernier repas de l'année de notre petite bande

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C'est une tradition à laquelle nous tenons : avant de partir chacun de notre côté pour les fêtes, nous mangeons une dernière fois ensemble avec toujours le même principe : l'un amène l'apéro (et le  dessert), un second l'entrée, un troisième le plat et le quatrième le fromage. Avec à chaque fois le vin  pour l'accompagner, servi à l'aveugle. 

 

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Avec les incontournables gougères de Patrick, une bulle, forcément. La robe est or pâle. Le nez est fin, frais, sur le zeste de citron, les fruits blancs (pomme, coing, la noisette fraîche.  La  bouche est fraîche, tendue, avec une matière dense et savoureuse, finement épicée. La finale est nette, tonique, sur des notes de coing et d'agrume, et un prolongement sur le crayeux. C'est très bon et digeste ... et un vin que je connais pas trop mal : la cuvée Bulles d'Argile de Jean-Louis Denois

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L'entrée d'olivier  est profondément inspirée de cette recette que j'ai publiée il y a 1634 jours (dixit Canalblog). Si ce n'est qu'ici, ce sont des vraies Saint-Jacques et non des copies en moelle de chou-fleur. Et c'est hyper bon, avec cette "chapelure" croustillante  mêlant chou-fleur séché, lait en poudre (sic) et noisettes grillées.

 

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Olivier nous sert un vin à la robe jaune paille. Le nez est en finesse, sur la poire et des notes fumées et minérales. La bouche est ronde, ample, élégante avec une  matière à la texture douce à l'aromatique "caillouteuse". La finale est intense, mêlant les fruits blancs aux notes salines. Très beau et difficile à placer. J'hésite entre chardo et melon. C'est leur frère génétique, en fait, puisque c'est un  Bourgogne aligoté 2015 d'Olivier et Alicia de Moor. Un des plus beau spécimens que j'ai pu boire, avec celui de Lalou Bize-Leroy et celui de Nicolas Maillet (tous deux très différents). 

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C'est mon tour avec une porcetta à l'olive noire et à la baie de genièvre. D'abord servie très fine, froide, caramélisée au sucre de coco et accompagnée du jus de cuisson gélifié. 

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Puis finie  au four à 230 °C et coupé en tranches plus épaisse et servi avec une purée de pommes de terre, un crumble olive/parmesan/romarin; et le jus de cuisson réchauffé qui s'est de nouveau liquéfié. 

 

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Le plat a été pensé pour ce Rouliers 11-12 d'Henri Bonneau. : la robe est grenat sombre très légèrement évoluée. Le nez est superbe, mêlant les fruits noirs confits à la réglisse et aux notes des garrique, et une sublime volatile qui évoque  l'aceto balsamico tradizionale (je viens d'en acheter, donc ça me parle). Dès l'attaque en bouche, vous êtes saisis par  cette acidité volatile qui trace grave, évoquant un faisceau laser. Elle tient lieu de colonne vertébrale à une matière fine, soyeuse, au fruit pur et intense, soulignée par les épices et les herbes de Provence. La finale prolonge la dynamique de la bouche sans interruption, avec la volatile qui gagne encore en puissance et fraîcheur, accompagnée par les fruits noirs, la garrigue et le balsamique. Superbe de bout en bout, et accord parfait avec la porcetta 

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Nous poursuivons avec les fromages amenés par Stéphane : une pyramide de  chèvre locale, un Clacbitou du Poitou et du Brillat-Savarin. 

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Ils sont accompagné d'un vin blanc à la robe or pâle. Le nez est finement noiseté/beurré, avec une pointe de citron confit et de craie humide. La bouche allie rondeur et fraîcheur, grande digestibilité et sacré fond minéral. Bref le vin envoie bien, l'air de rien. Là aussi, j'ai bien du mal à situer l'âge et l'origine géographique. Surprise : c'est un Côte chalonnaise Les clous 2008 d'Aubert et Pamela de Villaine

 

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Nous finissons avec un dessert concocté par Patrick : une crème forte en citron et un crumble au sésame. C'est simple et efficace (le crumble est addictif : ouf, il y a du rab !).

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Le vin a été fourni par Stéphane : sa robe est entre l'or liquide et le cuivre. Le nez évoque les fruits confits, le miel, avec une légère pointe fumée.  La bouche est riche, onctueuse, tout en ayant une certaine fraîcheur. Ce n'est pas d'une complexité aromatique folle,  mais c'est tout de même bien bon et équilibré. C'est un Pinot gris Grand Cru Fursrtentum  2003 du domaine Bott-Geyl.

Eh bien voilà pour notre dernier repas commun : 4 heures de communion gastronomique pendant lesquelles nous avons bien mangé et bien bu (en recrachant, hein) ... Mais l'annéee n'est pas finie : restent Noël et la Saint-Sylvestre dont je vous parlera prochainement... 

Commentaires
M
J'avais perdu de vue Jean-Louis Denois, grand dégustateur devant l'Eternel ! Je vois avec plaisir que ses vins continuent à faire leur chemin.<br /> <br /> Bonne fin d'année et bon début pour la prochaine...
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Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire qu'une: la gastronomie
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