Bruges, ma (très très) belle
Oui, normalement, c'est Bruxelles ma belle. Mais si ce compliment sied à la capitale belge, y a pas de raison que Bruges ne le mérite pas. On peut même dire dire qu'elle est très très belle. Cela fait déjà plusieurs années que j'envisageais d'y aller, mais je ne me voyais pas m'y promener sans une personne qui connaisse bien la ville et m'y initie. Lorsque Vincianne et Isabelle m'ont proposé de m'accompagner, ça a été un grand OUI !
Nous y sommes allés en train : la gare est proche de la vieille ville, et ça évite de payer un parking relativement onéreux. En quelques minutes, vous êtes plongés en plein Moyen-Âge, même si la cité s'est refusée à devenir une ville-musée, figée dans le temps. Les voitures sont autorisées à circuler dans les rues, et les commerces sont on ne peut plus actuels – avec toutes les franchises que l'on voit dans toute l'Europe . Et finalement, très peu de marchands de souvenirs. Maastricht visité le lendemain a pris le même parti.
Pour démarrer la visite, nous prenons un bateau qui fait le tour des canaux de la ville. Cela dure une trentaine de minutes, avec des commentaires en quatre langues. C'est assez sommaire, mais on apprend tout de même pas mal de choses (comme par ex que les canaux sont en effet peu profonds : de 1.50 à 2 m). Par contre, je n'ai pas retenu les noms des bâtiments...
Allez, un peu d'histoire, tout de même. Au départ, Bruges était une ville de province ordinaire. Et puis, en 1134 ...
... un raz de marée lui donne un accès à la mer. Rapidement Bruges devient l'un des ports les plus actifs d'Europe.
La population passe de 35.000 habitants en 1340 à plus de 100.000 en 1500.
Bruges est alors la plus ville la plus riche d'Europe du nord, attirant de nombreux artistes.
À partir du XVIème siècle, le seul accès à la mer s'ensable. C'est le début de la fin...
Fin de la balade. Tout le reste se fera à pied (nous avons fait 13.000 pas d'après l'I-Phone de Vincianne)
Sur la Grote Markt, il y a un marché , limitant la visibilité des bâtiments. Ils exagèrent !
La proviciaal hof. Du vrai faux ancien construit à la toute fin du XIXème siècle.
Une autre maison sur la même place
Faut faire attention à ne pas se faire écraser par un cheval...
L'autre grande place de Bruges, c'est le Burg où il y a l'hôtel de ville consruit au XVème siècle,
Hélas, planqué par une horrible scène...
Détail
À gauche, le palais du Franc de Bruges
A droite, la magnifique Basilique du Saint-Sang
(pas vu l'intérieur, faudra que je revienne)
Le restaurant où Vinciane voulait nous emmener. Fermé le mercredi. Grrrr...
Nous sommes allés 20 mètres plus loin. Au menu, Waterzoi de poisson. Très bon !
Accompagné d'une bière de Bruges :-)
Superbe vue !
L'un des objectifs de la journée : le Groeningemusem.
Pour y accéder, on va de cour en cour...
Ah, le voilà !
Pour vous allécher, les Primitifs flamands sont mis en avant, mais en fait, ils occupent finalement peu de place dans le musée. Deux oeuvres de Van Eyck (dont cette Vierge au chanoine).
Un tryptique de Memling
Le tryptique du jugement dernier de Bosch
Et quelques oeuvres de Petrus Cristus, de Gérard David et Hugo van der Goes. Et puis c'est tout. Certes, les musées du monde entier se damneraient pour avoir ces oeuvres, mais je pensais en voir nettement plus. Ceci dit, le reste du musée est intéressant, avec une belle rétrospective de la peinture locale et belge de la renaissance au XXème siècle.
Rétable de Saint -Nicolas de François van den Pitte
La mort et l'avare de Jaan Provost
Portrait d'un théologien et de son secrétaire de Jacoob I Van Oost
Portrait d'une dame avec ses deux enfants de François-Joseph Kinsoen
L'homme à la pipe de Rik Wouters. Ma grande découverte du jour. Le lendemain, chez Vinciane, j'ai lu un livre passionnant sur ce peintre totalement inconnu en France. J'a-dore !
Sérénité de Paul Delvaux (peint pour le musée)
Le lever du même peintre
L'attentat de René Magritte
Une sculpture dans les les jardins du musée
Encore une vue superbe !
Jolie maison
Entrée de l'hôpital Saint-Jean (Musée Memling) pour payer l'entrée de ...
... l'Eglise Notre Dame. Car oui, c'est payant.
Certes, il y a deux beaux mausolées : Marie de Bourgogne ci-dessus...
... et de son père Charles le Téméraire (sans la dépouille de celui-ci)
Quelques peintures
.... et la Madone de Bruges de Michel Ange (si, le vrai)
Mais on ne peut voir cette dernière qu'à 7-8 mètres de distance. C'est donc un peu frustrant, et un chouïa cher (4 €) pour les 10 mn passées dans le bâtiment.
Le temps commence à changer...
Par contre, la Grote Markt est dégagée :-)
Pas besoin de ciel bleu pour que Bruges resplendisse !
Un musée de la frite dans une église désaffectée : les Belges osent tout !
Un coucou à Jan Van Eyck avant de quitter Bruges
Merci pour toute ton oeuvre !
Burg sous un ciel de plus en plus menaçant...
Ca ne s'arrange pas, mais c'est beau quand même...
Le Béguinage est sur notre chemin vers la gare. Créé en 1225, il a longtemps abrité des femmes qui vivaient comme des religieuses – sans n'avoir jamais prononcé les voeux – et ne dépendaient d'aucun ordre religieux. Ce mouvement des Béguines se répandra dans toute l'Europe. Cet ensemble unique de bâtiment est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Fin de la visite. Next episode : Maastricht