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A boire et à manger
5 juillet 2020

Et Pat'ant !

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Ce n'est pas parce que nous nous sommes vus il y a15 jours que nous allions annuler le repas annuel de l'ami Patrick qui a toujours lieu fin juin / début juillet. A cette occasion, nous nous la jouons fainéante : rien à cuisiner, pas de bouteille à amener. Juste à profiter des talent de notre chef du jour ! 

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Un repat' sans gougères ne serait qu'un banal repas .

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Avec une bulle, évidemment ! La robe est or pâle, avec des fines bulles éparses. Le nez est fin, sur le pralin, le zeste de citron, la fumée et la pierre humide. La bouche est vive, tendue, avec une matière ronde et aérienne, toute en finesse. Les bulles sont délicates, "frizzantes". La finale est fraîche et tonique, sur la noisette et le citron, avec un fin toucher crayeux.  Je serais parti sur un pur chardonnay. Perdu : il n'y en a que 40 % Il est complété par le pinot noir (40 %) et le pinot meunier (20 %). La finesse des bulles s'explique par 5 ans d'élevage sur lattes. C'est un Champagne Millésime 2013 Extra-Brut de Leclerc-Briant.

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En entrée, Pat nous a préparé un ceviche de daurade aux poivrons, capres et croutons. Et bien sûr citron vert. La chair du poisson est délicate, l'assaisonnement parfait, le poivron justement dosé pour ne pas écraser les autres ingrédients. On se régale !

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Pour l'accompagner, un premier vin blanc : sa robe est d'un or intense. Le nez est très expressis, sur les fruits blancs rôtis, le miel et la craie humide; La bouche est élancée, très ample, déployant une matière réussissant à être à la fois bine mûre, généreuse ... et fraîche. Malgré sa richesse, ce vin semble très digeste. La finale allie de beaux amers (écorce d'agrume) et une fine astringence, sur des notes de citron confit et d'épices. J'était parti sur un chenin ... c'est un Chardonnay : Côtes du Jura Grands Teppes 2010 de JF Ganevat. Je n'ai pas reconnu alors que je l'ai bu plusieurs fois...

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Arrive une seconde entrée ; foie gras mi-cuit, gelée de pomme et crabe.C'est absolument délicieux : le foie gras est excellent, avec une texture très fondante, et se marie bien au iodé du crabe et à la fraîcheur de la pomme. 

 

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Bien sûr, un deuxième vin blanc arrive :  sa robe est dorée. Le nez est mûr, solaire, sur l'abricot confit, l'amaretto, l'écorce d'orange confite. La bouche est plus large que longue, avec une matière ronde, pulpeuse et moelleuse qui vous emplit le palais, tout en n'excluant pas une grande fraîcheur sous-jacente. La finale est d'une grande intensité aromatique, sur l'abricot et la pêche roti(e)s, avec une légère douceur contrebalancée par de très beaux amers (écorce d'orange). Je n'aurais pas dire que c'était du chenin, mais ça en est : Vouvray Clos du Bourg sec 2008 du domaine Huet

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L'année dernière, nous avions offert à Patrick le vin qui va suivre. Il avait pour mission de le servir aujourd'hui avec le plat qui lui paraissait le mieux adapté : c'est donc du canard dans une version orientale, avec une sauce agrume/gingembre, de la coriandre, des cacahuètes grillées et des nouilles de riz.

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Le vin, c'est donc un Chenin Orange 2017 de Xavier Weisskopf, un vin hors-norme avec son pH très élevé de 4. Ce qui fait qu'il n'a pas l'aciditité et l'astringence habituelles d'un vin orange. Il est certes plus dense qu'un vin blanc "classique", mais tout doux, pulpeux, sur une aromatique d'abricot bien mûr et d'orange douce, avec juste quelque épices. A noter que Xavier Weisskopf n'a pas réussi à refaire le même style de vin le millésime suivant : il est nettement plus acide, avec une amertume et une astringence plus marquées.  En tout, ¨Patrick a réussi son pari : l'accord avec le plat est impeccable !

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Deux fromages : Saint-Nectaire et Salers

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Et le premier (et dernier) vin rouge de la journée : sa robe est grenat légèrement évolué. Le nez évoque le cassis, la ronce, l'âtre de cheminée, avec une petite pointe mentholée. La bouche est ronde, aérienne, avec une matière souple, finemetn veloute, et une acidité en arrière-plan qui apporte une certaine tension. La finale est fraîche, mâchue, avec un retour du cassis, et plus encore de la cendre et du menthol. Tout le monde a deviné que c'était du cabernet-franc, sûrement d'une année légère : c'est un Chinon Les folies du noyer vert 2013 du domaine de l'R (effectivement le pire millésime de la décennie : il s'en sort pas si mal !)

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Et voici le dessert : pain de Gênes, rhubarbes confites, crème diplomate à la fève Tonka. Selon la cuillerée que l'on prend, on a des sensations très différentes : acide, moelleuse, croquante... Et parfois plusieurs en même temps. 

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Servi avec un ultime vin : la robe est d'un or intense. Le nez est puissant, sur la truffe, la mandarine et le coing confit. La bouche est tendue, traçante, avec une matière fraîche et aérienne, pas pesante pour un sou, tout en possèdant une aromatique confite. On retrouve en finale le coing et la truffe, avec de très beaux amers et un sucre discret. Chenin, aucun doute. J'aurais dit 2008 à cause de la truffe. C'est en fait beaucoup plus vieux, dans une autre année "truffée" : Vouvray moelleux réserve 1996  du domaine Freslier. Très bon rapport qualité/prix, comme toujours. 

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Madeleine aux agrumes

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Cette fois-ci, on ne se voit pour un certain temps, chacun partant de son côté... 

Commentaires
J
Nappe de Jean Vier ?
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Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire qu'une: la gastronomie
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