Une journée au Festival Omnivore de Deauville (3) : le Restoff, suivi de quelques critiques
Le midi était proposé au Restoff un menu gastronomique pour 25 €, concocté par Fabrice Biasolo et son équipe de l'Auberge en Gascogne. J'avais déjà pas mal grignoté avant (avec entre autres les accords mets & whiskies) mais mon insatiable curiosité m'a poussé à aller y faire un tour. Il y avait donc à manger :
Deux trucs sympas d'entrée : les ballots de paille, très confortables. Et le fait de partager la table avec des inconnus. Du coup, j'ai sympathisé avec mon voisin de ballot, un hôtelier-restaurateur lyonnais, avec qui j'ai discuté une heure et demi durant.
L'entrée était bonne : la cuisson des Saint-Jacques était irréprochable (même si je les aime un peu plus nacrées), le navet et le porc fondant. Le mélange terre-mer cher à Biasolo fonctionne bien.
Un peu moins convaincu par le plat : le coup des champignons crus, c'est du grand n'importe quoi. Non seulement ça n'apporte rien à l'ensemble, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'ils auraient été tellement meilleurs s'ils avaient cuit dans le jus du pintadeau. Les gambas (là aussi un peu trop cuites) n'ont rien de choquant dans l'ensemble, mais deux accords terre-mer qui se suivent, ça fait un peu systématique. Et ça n'apporte pas grand chose non plus. Finalement, il aurait mis les gambas avec les Saint-Jacques et le porc avec le pintadeau, ça n'aurait changé dans l'équilibre des deux plats.
Le dessert était (trop?) copieux. La mousse au chocolat (limite ganache) contenue dans la coque était assez compacte et pas mal sucrée. L'abricot au sirop n'apporte pas grand chose. Du fruit de la passion aurait apporté autant de couleurs, mais ça aurait été plus frais et plus digeste. Autour de moi, les assiettes avaient un peu de mal à se vider...
Bon, je râle, je râle... Mais pour 25 €, il n'y a pas grand chose à redire. D'autant qu'il y avait des centaines de personnes à servir en un temps limité.
Tant que j'en suis à mes remontrances, il y a deux-trois trucs qui m'ont un peu énervé dans ce festival. C'est le moment de me lâcher, puisque c'est mon dernier post à ce sujet.
L'idée qu'il y ait deux auditoriums (un "sucré" et un "salé") est très bien, mais ce serait bien que les horaires de l'un et de l'autre soit synchro, avec 5-10 mn de battement entre chaque intervention pour le transfert éventuel. Là, c'est totalement décalé. J'imagine que c'est volontaire, histoire que les visiteurs utilisent ces temps morts pour aller dans les stands des "partenaires".
Le parking situé devant le CID de Deauville coûte la bagatelle de 2.50 € l'heure. J'en ai donc eu pour 27.50 € de parking pour la journée. Et l'on peut pas se rabattre sur la ville proche : c'est le même tarif horaire, avec en plus une impossibilité de rester à la même place plus de 2 heures. Vous n'avez donc pas d'autre choix que de payer :o(
C'est une journée qui revient relativement cher (40 € d'entrée pour la journée + 27.50 € de parking + 25 € de repas + environ 20 € de péage – le Pont de Normandie vous fait gagner 200 kms de trajet A/R, mais ça "douille" ). Il y a de quoi s'offrir un menu dans un restaurant 2, voire 3 *. Mais bon, ceci dit, je ne regrette rien, car ce fut très instructif. Il est donc probable que j'y retourne l'année prochaine...