Quatre jours riches en émotion, et en plein d'autres choses !... (3) : soirée "Terres dorées"
Je vous épargne la journée qui a suivi. Je l'ai passée à Ludivigne à longuement discuter travail, avenir, communication, vins, animation, etc, etc... Ca pourrait ne pas vous intéresser, si ce n'est que ces discussions ont abouti à ce que je vais probablement travailler là-bas dès le mois prochain...
Le soir, retour au château de Sassetot pour déguster des échantillons que JJ a reçu de Jean-Paul Brun, du domaine des Terres dorées. Cinq vins sont au programme : 2 blancs et 3 rouges.
D'abord une Roussanne 2008. On voit que la législation des vins de table a changé, puisque le millésime et le cépage sont indiqués (c'était interdit auparavant). Une robe bien dorée. Un nez sur la pomme chaude, l'abricot, le miel. La bouche est ronde, opulente, tout en gardant une belle acidité en filigrane qui apporte de la tonicité à l'ensemble. La finale est épicée, avec de la mâche. Un vin bien fait qui manque un peu de folie.
La "couleur" est annoncée sur l'étiquette de ce Beaujolais Blanc 2008 : vinification bourguignonne. Traduisez, vinification et élevage en barrique. De fait, le nez est vraiment marqué par le bois : beurre fumé, noisette grillée, pomme rôtie... En bouche, il allie rondeur et vivacité, avec une acidité aiguisée. Un vin plutôt gourmand, se concluant sur une finale saline et épicée.
Sur ce vin, nous avons mangé des tartines de langoustines au basilic. Ca se mariait pas trop mal à condition de boire le vin bien frais.
Nous sommes ensuite passés aux rouges...
Côtes de Brouilly 2009 : nez sur la mûre, la terre fraîchement remuée et le lard fumé. La bouche est ronde, douce, fruitée et équilibrée, avec une finale légèrement astringente. Sympa, mais manque un peu de puissance et de profondeur.
Morgon 2009 : nez charmeur sur la griotte, la framboise, le noyau, mais aussi la pierre chauffée au soleil. Bouche à la matière moelleuse, charnue, au fruit intense. Belle finale aux accents pierreux. On est vraiment un bon cran au-dessus
Moulin à Vent 2009 : nez profond sur la cerise noire et sur la roche. Bouche ronde, dense, au grain fin et velouté, avec une tension plus grande que les vins précédents, se ressentant jusqu'à la finale, beaucoup plus longue et expressive. Un vin prometteur qui tiendra dans le temps.
Nous avons mangé avec les vins du magret de canard cuit rosé. JJ a aussi amené un Moulin à Vent de Chermette pour voir la différence. Il est peu de dire qu'il n'a pas été à son avantage, alors qu'il m'avait régalé il y a quelques mois.
Et puis, après, je ne sais plus trop ce que nous avons fait ou bu... Je me souviens que nous avons regardé nos montres ... et qu'il était 2 h du matin !... Nous nous sommes souhaités "bonne nuit" et puis ... dodo. Demain (enfin tout à l'heure), j'avais une longue journée.
(to be continued)
JJ en plein effort