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A boire et à manger
7 juin 2015

Château d'Arlay : je biche Laguiche !...

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La vie fait bien les choses. La soeur d'Alain de Laguiche, propriétaire du Château d'Arlay, habite à moins de 10 mn de chez moi. Une fois par an, une dégustation des vins du domaine est organisée à l'intention des amateurs locaux. Deux de mes amis sont des habitués de cette mini-manifestation. Cette année, ils ont l'excellente idée de m'y emmener.  Peu de dire que je ne le regrette pas !

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Rosé 2014 : robe "pétale de rose". Nez fin, épicé, très légèrement oxydatif. Bouche élancée, pleine de fraîcheur, relevée par une bonne vinosité et des épices. Finale bien persistante malgré la légèreté apparente. Un beau rapport qualité/prix (6 €).

Rouge Corail 2010 (5 cépages, blancs et rouges) : nez évolué, tout en finesse. Bouche toute en longueur, avec une matière fine et fruitée. Finale contrastant par son astringence un peu trop marquée.

Rouge réserve (3 cépages  rouges, 3 millésimes : 2004, 2007 et 2011) : nez évolué et plus complexe que le précédent. Bouche ronde, douce, harmonieuse, avec un fruit charmeur et une belle tension. L'ensemble est harmonieux, mettant en valeur les qualités de chaque millésime.  Finale tonique et goûtue, avec une légère astringence. c'est bon !

Rouge 2009 (100 % Pinot noir) : nez plutôt discret. Bouche ronde, fine et fraîche, bien équilibrée, mais pas très bavarde pour l'instant. Le 2008 bu récemment était beaucoup plus avenant ! Mais je ne me fais pas de souci pour son avenir.

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Chardonnay 2011 "à la reine" : nez assez discret. Bouche pas très expressive, semblant un peu aqueuse. Seule la finale énergique et épicée ressort pour l'instant. A attendre ?

Château d'Arlay blanc 2009 (2/3 Chardonnay 1/3 Savagnin vinifiés et élevés ensemble en foudre ouillé) : nez très fin sur les épices et la croûte de pain chaude. Bouche tendue, fine, aérienne, d'une grande élégance. Finale intense, épicée. Dans quelques années, cela devrait être superbe (au vu de de que j'ai bu ensuite). A 11,50 € la bouteille, ça vaut le coup de tenter...

Château d'Arlay blanc 2008 (idem) : nez superbe, avec une foultitude d'épices, de fruits, et une touche grillée.  Bouche beaucoup plus ample, plus douce, tout en restant aérienne et finement tendue. Finale encore plus intense que le précédent. Extra ! (je connais peu de vin de cette qualité à 12 €).

En supplément, mais pas à la vente...

Château d'Arlay blanc 1999 (mis en bouteille en 2003) : on monte encore en intensité et en complexité avec le nez, avec toujours des épices orientales, des fruits secs (amande, noisette...). Bouche plus ample, plus caressante, avec un charme irresistible.  Longue finale sur le pralin et les épices.

Château d'Arlay 1996 (mis en bouteille en ... 2003 !) : nez rien moins que magnifique m'évoquant les vieux Bourgognes blancs que j'ai pu boire : truffe blanche, agrume confits, noisette grillée, fumée... Bouche a l'avenant, riche et séveuse sans être lourde, d'une grande expressivité aromatique sans être too much, le tout avec une classe et une énergie qui vous filent une grosse baffe. Finale en queue de paon limite interminable. Sublime, ai-je noté.

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Vin jaune 2007 : nez fin sur la croûte de comté, le curry et le froment. Bouche ronde, ample, au toucher velouté, d'une accessibilité et d'une évidence totales malgré son "jeune" âge.  Finale très épicée tout en restant distinguée. Il peut déjà se boire et jouer le rôle de vin d'initiation car il n'a pas ce côté éthanal/alcool à brûler désagréable.

Vin jaune 2006 : robe plus intense. Nez plus confit, plus riche, plus épicé. Bouche plus concentrée, plus onctueuse, avec une matière impressionnante, mais presque "too much", surtout en comparaison du précédent. Finale un peu trop chaleureuse, mais la température de la pièce le dessert un peu. Néanmoins très bon, même si je préfère la classe du 2007.

Vin de paille 2009 : robe entre l'or et le cuivre. Nez riche et complexe sur les fruits confits de toutes sortes. Bouche très onctueuse et concentrée, mais d'une fraîcheur incroyable (dur d'imaginer qu'il fait 14,4 % d'alcool). Longue et belle finale, sans impression de sucrosité. Excellent !

Macvin blanc (50 % Chardonnay, 50 % Savagnin) : nez sur le marc de raisin et la "chartreuse". Bouche pure, fraîche, d'une grande intensité aromatique sans être écoeurante. Finale superbe sur les fruits confits et les herbes médicinales. Miam !

Macvin rouge (Pinot noir) : nez plutôt discret, dominé par le marc. Bouche fruitée et gourmande, d'une grande fraîcheur. Finale moins expressive que le précédent. Le froid le dessert un peu plus, je pense : il lui coupe les ailes.

Voilà une belle heure et demi passé en compagnie d'Alain de Laguiche. On tombe autant sous son charme que celui de ses vins. Il cause juste et bien, avec de l'humour et de finesse. On rêverait d'un repas en sa compagnie, avec des plats qui sublimeraient sa production et des discussions passionnantes et passionnées. Je crois que la prochaine fois qu'il reviendra voir sa soeur, nous essaierons de programmer quelque chose... ;-)

Commentaires
M
Ah ! le Macvin, quelle splendeur !
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Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire qu'une: la gastronomie
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