Tartiflette restructurée, le retour : fagots de pommes de terres & émulsion de reblochon au lard fumé
Il y a en ce moment un concours sur le reblochon destinés aux blogueurs. Me croyant plus malin que la plupart, je commence à acheter un demi-reblochon, fais mes recettes ... puis regarde le règlement du concours ;o) Et là, je vois qu'il faut oublier les tartiflettes et penser à des recettes printanières. Du coup, je ne suis plus très sûr que ma recette soit bien adaptée au concours. Tant pis, c'était bon, joli, et je me suis fait plaisir. C'est bien le principal !
Pour ceux qui ne suivraient pas le blog depuis un an et demi (soit facilement la moitié de ceux qui me lisent présentement), je dis "tartiflette restructurée, le retour", car j'ai déjà péché. Voir ICI.
L'émulsion
Ecrouter le demi-reblochon (200g avant l'opération) puis le faire fondre dans 25cl de crème liquide chaude et 2 tranches fines de poitrine fumée. Ajouter une gousse d'ail écrasée et quelques tours de moulin à poivre. Normalement le sel est inutile (le reblochon et la poitrine sont salés). Filtrer et mettre dans le siphon lorsque c'est encore chaud. Fermer et visser une cartouche de gaz.
Les fagots de "frites"
Il est bien sûr possible de les faire à la friteuse, mais je n'en ai pas. Dans ce cas-là, il faut faire cuire la tranche de poitrine à part et la rouler autour ensuite, en espérant qu'elle soit encore flexible. Ou sinon, ne ne pas la mettre : juste des frites, quoi ;o)
Pour ma part, j'ai coupé mes patates, les ai faites cuire 3 mn à l'eau bouillante salée. Puis essuyées, roulées dans la poitrine, puis mises à cuire au four 15 mn à 200°.
C'est super joli extérieurement, mais les "frites" centrales ne sont pas très dorées. Dur de tout avoir...
Après, il n'y a plus qu'à donner un coup de siphon dans les petites coupelles, puis à se servir des frites comme mouillettes.
Le vin ? Evidemment un Apremont de Savoie (Giacchino, par exemple)
Perso, j'ai craqué pour un Visigodo 2008 (AOC Rueda, Espagne, 100% verdejo). Une robe jaune pâle aux reflets argentés, un nez sur le pomelos et le bourgeon de cassis, évoquant un sauvignon. Une bouche ronde et ample, avec une acidité fine et élégante, un fruité de belle intensité, et une finale nette et fraîche, sans verdeur, qu'on aimerait trouver plus souvent dans les vins français. Comme dirait Bruno Bilancini qui l'a goûté : les qualités d'un sauvignon sans les défauts. Et tout cas, irréprochable pour le prix (2.25 € actuellement à Lidl : il valait autour de 3 € avant, mais les clients le boudent sans l'avoir goûté. Un vin espagnol, ça doit pas être bon... Tant mieux pour moi).