Le mail d'un fidèle lecteur qui se reconnaîtra m'a non seulement encouragé de continuer mes "voyages musicaux", mais incité à les publier le samedi : cela permet au lecteur de prendre le week-end pour écouter tranquillement  les disques conseillés. Ainsi ferai-je donc désormais.

Refusant de me limiter à un genre musical, je vous propose aujourd'hui les Bandes Originales de Film qui m'ont le plus marqué. Je vous ai déjà parlé ICI du temps des gitans que je trouve vraiment fantastique. Je pourrais également vous conseiller d'autres BOF écrites par Goran Bregovic comme Arizona Dream ou la Reine Margot. Il existe également des compilations des musiques de Brégovic qui permettent d'avoir une idée de l'étendue de sa palette.

Si je remonte plus loin de mon passé, il est une musique qui m'a profondément marqué. Adolescent, j'avais assisté à une pièce de théatre où jouait mon grand frère. Lors de la dernière scène de celle-ci , il y avait cette musique. J'avais trouvé cela magnifique. J'ai appris après que c'était extrait de la BOF d'Il était une fois dans l'Ouest. J'avais vu le film, mais ne m'étais souvenu que du passage de l'homme à l'harmonica. En fait, tout le disque est à écouter, car il n'y a vraiment pas grand chose à jeter. Je pourrais dire plus ou moins la même chose de l'oeuvre entière de Morricone. Il suffit d'écouter la BOF de The Mission pour se rendre compte du talent du monsieur (les auditeurs de France Inter auront une impression de déjà entendu à l'écoute de la première plage).

Autre choc de la fin de mon adolescence : la musique de Zbigniew Preisner. Je l'avais découvert dans la Double vie de Véronique de Kieslowski. Le choc s'est ensuite renouvelé dans Bleu. Sur Blanc et Rouge, la musique m'a moins marqué. Il montre une autre face de son talent dans Requiem for my friend.

Je pourrais continuer longtemps ainsi. Certains cinéastes ont un don pour choisir leur musique. Par exemple Quentin Tarrantino (Pulp Fiction ou Kill Bill), Almadovar (Parle avec elle), ou Chéreau (Ceux qui m'aiment prendront le train). Je pourrais aussi évoquer Bertrand Blier aux goûts très éclectiques (Schubert dans trop belle pour toi, Mozart dans Préparez vos mouchoirs, Arno dans Merci la vie), Visconti, Wim Wenders...

Et puis d'autres compositeurs encore comme Dany Elfman (qui a beaucoup travaillé avec Burton), Bruno Coulais (Hymalaya, Microcosmos...), Philip Glass (the Hours, Kundun...), Bernard Herrman (les films d'Hitchcock), Gabriel Yared (le patient anglais, la vie des autres, Tatie Danielle, 37,2°...). On va peut-être s'arrêter là ;o)