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A boire et à manger
25 février 2007

Odyssée vinesque (14): domaine de Bellivière

Ayant oublié mon appareil photo, toutes les photos de ce reportage proviennent du site de

Bellivière et ont été prises par Danièle et Rémi Loisel

maison2

chr_eric_nicolasIl faisait à peu près ce soleil-là lorsque je suis arrivé à Bellivière. C'est dire que c'était rageant de voir une aussi belle lumière et de ne pouvoir la capter via mon appareil. Le sourire bienveillant d'Eric Nicolas m'a vite fait oublier ce petit souci. La première demie heure de rencontre permit de mieux se connaître. Au départ physicien et picard, rien ne le prédestinait à devenir viticulteur, si ce n'est qu'il aimait le vin. Le bon vin. Au point de passer son diplôme d'oenologie à Montpellier. Restait à trouver un domaine pour exercer ses talents. Une dégustation d'un vin de l'appellation Jasnières l'avait interpellé par son expression du terroir. Avec cet avantage que le prix de l'hectare y était abordable. Parfait pour démarrer. Petit à petit, de domaine s'est aggrandi, mettant un pied aussi en Côteaux du Loir. Un gros travail sur les vignes et vignes1le sol a été effectué permettant aujourd'hui d'avoir des rendements peu élevés sans avoir besoin de faire de vendanges en vert. une démarche de certification en bio a été entreprise depuis 2005. Mais Eric Nicolas ne veut pas s'arrêter là. L'étape suivante est la bio-dynamie qui permettra encore plus d'affiner les résultats... Une illustration de la démarche du domaine est cette parcelle de 7 ares plantée en 2000 avec une densité de 40.000 pieds/ha. L'idée est d'observer la relation de la vigne et de son terroir dans une plantation à haute densité. Que voulez-vous? L'esprit scientifique reste...

cave4

Nous avons ensuite dégusté les 2005 qui sont pour l'instant encore en barrique

Calligramme (vignes de plus de 50 ans, Jasnières): nez d'une finesse extrème sur le pétale de rose, le miel d'acacia et le poivre de madagascar (pour le côté fin/acidulé/citronné). Bouche délicate, finement grasse avec une trame acidulée toute en dentelle. Belle rémanence en final. Un vin quasi irréel!

Vieilles vignes éparses (vignes de 50 à 80 ans, côteaux du Loir): nez sur les silex) et sur des notes d'agrumes confits. Bouche plus serrée, marquée par la minéralité mais n'excluant pas la finesse. Finale prégnante.

Puis nous avons goûté des assemblages de 2006:

Vieilles vignes éparses: nez sur les fruits blancs mûrs, les épices et la rose. Bouche ample, pleine, avec un joli gras et une fine acidité. Très bel équilibre général. Un futur beau vin.

Calligramme: nez plus primaire (raisin mûr) et fermentaire . Bouche ample, bien ronde avec une sensation légèrement sucrée (normal, il en reste...). Finale astringente. Vin beaucoup moins achevé.

gamme

Enfin nous dégustons les vins actuellement en vente...

Effraie 2004 (vignes de moins de 50 ans, côteaux du Loir): nez très "caillouteux". Bouche avec de la rondeur et du moelleux mais néanmoins possédant une grande tension menant jusqu'à une finale profondément marquée par la minéralité.

Les Rosiers 2005 (jeunes vignes, Jasnières): nez sur le silex . Bouche ample, fine, cristalline. Finale marquée par une noble astringence.

Calligramme 2004: nez fin sur la poire confite et le silex. Bouche fine, limpide avec une texture d'un gras subtil. Finale toute en minéralité.

Effraie 2005: nez sur les fleurs et les fruits blancs avec une pointe minérale. Bouche cristalline, élégante, finement grasse. Finale de belle intensité. Ce qui est incroyable, c'est que cette cuvée contient 55g de sucres résiduels quasiment imperceptibles!

Elixir de tuf 2005 (vendanges tardives, Jasnières): nez sur les fruits confits et le miel. Bouche somptueuse, d'une finesse incroyable et d'une texture digne du plus beau taffetas. L'équilbre sucre/acidité est remarquable: les 228g de sucres résiduels sont d'une légèreté angélique. Vous l'aurez compris: un pur nectar!

pineau_daunis

Rouge-gorge 2004 (100% pineau d'Aunis): nez sur  les fruits rouges, la prunelle et le poivre. Bouche d'une grande fluidité avec des tannins un peu asséchants. Finale épicée. Manque d'harmonie à ce stade.

Rouge-gorge 2005 (100% pineau d'Aunis): nez très "pinot noir" sur le noyau et les épices (signe d'une grande maturité d'après Eric Nicolas, le poivre du pineau d'Aunis étant le poivron du cabernet). Bouche plus dense et plus mûre, avec des tannins encore bien marqués. Finale puissante sur les épices.

Hommage à Louis Derré 2005 (vignes de 80 à 100 ans de pineau d'aunis): très beau nez sur les fruits rouges et noirs et des notes épicées. Bouche ample, pleine, harmonieuse. Les tannins encore fermes devraient inciter les personnes pressées à carafer ce vin. Mais quelques années de garde seront tellement préférables...

La conversation a continué ensuite autour de la table avec Christine et Eric Nicolas. Nous avons parlé de vin, de la bio, et de plein d'autres choses encore... Ce fut en tout cas un beau moment de partage :o)

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Commentaires
C
Superbe reportage, cela me donne une furieuse envie de descendre dans ma cave et ramener un flacon !!!<br /> <br /> Amitiés<br /> Claude
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D
Eric,<br /> <br /> Tu ne le ferais pas un peu exprès de nous mettre le vin à la bouche!!!!<br /> Encore de belles choses à goûter.<br /> A bientôt,<br /> <br /> Daniel
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Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire qu'une: la gastronomie
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