750 grammes
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A boire et à manger
5 décembre 2005

Soirée découverte (à tous points de vue)

Comme je l'ai déjà écrit le 3 décembre, je recevais des passionnés de vin pour une dégustation très éclectique, chacun devant amener une bouteille "coup de coeur". Les lecteurs attentifs de LPV peuvent retourner sur leur sité préféré, ce qui suit ayant été publié hier dans le forum. La seule différence est que vous aurez des jolies images en plus, et des liens vers certains producteurs ou revendeurs...

pin1Première bouteille (apport personnel): pour toutes les personnes autour de la table, il va de soi que je viens de servir du champagne: bulles fines et élégantes, nez classieux de noisette, de brioche et d'agrumes, sa bouche vineuse et fraîche à la fois, sa belle persistance en bouche. Je précise que c'est un mono-cépage. Chardonnay? Eh non! Pinot noir, et de l'AuDe, en non de l'AuBe. C'est une production "Jean-Louis Denois": récolté en 1996, dégorgé en 2002! Production très limitée (300 bouteilles en tout et pour tout!). Il en reste encore quelques unes chez Eric Reppert. La plupart des convives découvraient que l'on pouvait carafer les champagnes. Je leur ai expliqué que ça valait le coup si l'on servait un VIN et pas un mousseux (NB: le carafage a été rapide: 5 mn; parfois, je le fais beaucoup plus longtemps)

Pour accompagner ce vin étaient servies les noix de Saint-Jacques au jambon cru:

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Les trois vins suivants furent servis avec des charcuteries...

100_20871Deuxième bouteille (apportée par Vetshow): celui-là, dès le nez, y a pas de problème, ça vient du Jura!!! Nez sur la noix, la pomme séchée et le curry. La bouche est ronde, riche, très équlibrée. Même quelqu'un de peu habitué peut apprécier ce vin. Une bonne partie de l'assistance part pour du savagnin. Ca en est: c'est le Savagnin 2001 de Stéphane Tissot (1 an ouillé, 2ans et demi sous voile).

Troisième bouteille (apportée par Benoît): le nez est une bombe de fruit avec une100_2088 dominante très nette de la framboise. "Loire!" m'exclame-je avant même de le goûter. Après toute une discussion autour de ce vin qui est aussi gourmand en bouche qu'au nez, on arrive bien à la conclusion qu'il vient de Val de Loire. Il nous reste à déterminer les cépages. Benoît précise qu'il y a deux cépages: "cabernet franc et - sauvignon" tente-je? "Aucun des deux!". Bigre... La réponse est "60% pinot noir/40% gamay". C'est un côteau du Giennois "le trocadéro 2003" de Philippe Poupat. Jamais bu de pinot noir ou de gamay ressemblant à ça... Quand le terroir supplante le cépage!...

noirQuatrième bouteille (apportée par Jean François): la robe cerise présente déjà des reflets d'évolution. Premier diagnostic: le vin a au moins 5 ans. Le nez est à la fois fruité (cerise, prune, fraise), floral (pivoine) avec déjà des notes tertiaires (cuir, tabac). En bouche, c'est rond, soyeux, sans aspérités. On sent malgré tout qu'il "titre" en alccol (servie peut-être un peu trop chaude?). Nous partons tous sur un bourgogne entre 5 et 10 ans. C'est bien un pinot noir, mais de la Colchagua Valley (chili) produit par Cono sur. Première surprise... La deuxième est qu'il est de 2002! Etonnés, nous sommes...

Les trois bouteilles suivantes furent servies avec les magrets de canard:

Cinquième bouteille (apport personnel): le nez désoriente les dégustateurs. Aux fruits noirscep assez habituels se rajoute des notes déconcertantes de terre et d'épices inconnues. "jamais senti un vin comme ça", lache quelqu'un. En bouche, le vin est puissant, charnu, avec des tannins encore un peu fermes. On sent qu'il est jeune, mais qu'il a un très beau potentiel... Jean François voit deux possibilités "bordeaux ou étranger". Je concède : "c'est un Bordeaux, mais pas vraiment classique: 1/3 carmenère, 1/3 petit verdot, 1/3 malbec". Bref, aucun des cépages qui font la gloire actuelle du Bordelais. C'est un cep d'antan 2004 du domaine Bouillerot.

sejana_nalediSixième vin (apport personnel): robe très sombre. Nez somptueux sur le cassis, le cèdre et la myrte. Bouche riche aux tannins veloutés. Il y a dans ce vin à la fois une grâce toute féminine et une virilité rassurante. Certains lui trouvent un creux en milieu de bouche, mais tout le monde s'accordent sur la superbe finale. Un très beau vin assurément! Mais d'où? Là ça sèche un peu... La réponse était Naledi 1999, cabernet sauvignon d'Afrique du Sud, produit par Alain Moueix et Stéphane de Saint Salvy.

Septième vin (apporté par Gildas): nez luxuriant d'épices orientales, de fruits secs et tellement d'autres choses encore. "Tempranillo!" je m'écrie. Gildas approuve. "C'est un Rioja" rajoute Benoit. Encore oui. Il faut dire que plus typé, c'est pas facile! Ce mariage incroyable entre le tempranillo et le chêne américain produit des merveilles, et ce nez en est une... En bouche, c'est très bon, mais pas à la hauteur de ce nez à rendre jaloux un parfumeur... C'est un Vina Alarde "Gran reserva" 1996 de la bodega Berberana (80% tempranillo, 20% grenache).

Huitigran_reservaème vin (apporté par Olivier): la robe est assez évoluée. Le nez est sur la rose séchée, l'humus, et des notes plus jeunes comme le bourgeon de cassis et la mûre. C'est ce qui surprend le plus tout le monde. Ce vin a des côtés jeunes et vieux à la fois. Ca se retrouve un peu en bouche où l'on sent un vin évolué, mais aussi des tannins pas totalement fondus. Personne n'arrive à le situer: c'est un Bergerac : Château Laroque 1988.

Les deux vins suivants furent servis avec de la fourme d'Ambert et du roquefort (et le dessert, si il leur en restait...)

100_2090Neuvième vin (apporté par Benoît): robe dorée, nez sur l'abricot et les fruits secs, avec des notes confites (agrumes, figue). La bouche est moelleuse, mais avec une certaine tension. Beau vin. Je propose Gaillac. D'autres plutôt un ch'nin. C'est bien du Chenin: un Clos du Gaimont 2003. J'avais vu cette bouteille en FAV. J'aurais dû en acheter...

Dixième vin (apporté par Vetshow): agrumes confits, résine, pomme tapée... Làvariere dès le nez, il n'y a aucun doute, c'est un chenin! Ce vin a une belle liqueur et une remarquable acidité qui l'équilibre. Bon à très bon vin: c'est un Château de la Varière "les melleresses" 2002 (Bonnezeaux)

Ce dernier vin fut servi avec le sabayon orange /ananas:

palais1Onzième vin (apport personnel): nez sur l'ananas, l'orange confite et la poire au sirop. Bouche grasse, véritablement soyeuse, et d'une grande fraîcheur aromatique. Longueur imposante (et réjouissante). Très bon vin! Il est situé par la plupart en Monbazillac. Ils ne sont pas très loin: c'est un Palais d'Or 2003 du domaine Bouillerot (côtes de Saint-Macaire). J'avais évoqué le 2002 sur LPV. Le 2003 lui est encore supérieur! Ce vin a été noté 9/10 par B&D lors des primeurs liquoreux 2003


Bref, une bien belle soirée en tout, très eclectique. Toutes les bouteilles étaient intéressantes, et ont permis d'échanger nos connaissances sur le vin. A refaire assurément !...

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Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire qu'une: la gastronomie
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