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A boire et à manger
26 décembre 2018

Dernier repas de l'année pour notre petite bande

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C'est une tradition de notre petite bande : juste avant les fêtes, nous  nous retrouvons une dernière fois autour d'un bon repas, avec toujours le même principe : chacun apporte un plat, accompagné d'une bouteille de vin. Ce n'était pas arrivé depuis longtemps :  il n'y avait pas de guest star. Juste le noyau dur, à savoir Stéphane, Patrick, Olivier C. et votre serviteur.

 

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 Un repas de la bande n'en serait pas vraiment un sans les fameuses gougères de Patrick dont il est impossible de se lasser. C'est en les mangeant pour la 98ème fois que  Jean Ferrat s'est exclamé :  "C'est toujours la première fois".  Le Pat' avait aussi fait mariner du saumon fumé dans des jus d'orange et de citron. Ce qui l'avait affermi et finement aromatisé (et dessalé !).  

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La bouteille n'était pas vraiment une surprise pour moi, puisque je venais de la livrer. Si Olivier a bien deviné que c'était un 100 % Chardonnay, les deux "mis à l'épreuve" n'ont pas trouvé la région de production (ils sont partis en Jura). En tout cas sa finesse et sa fraîcheur ont beaucoup  plu. Il est probable que quelques années supplémentaires  apporteront  plus de complexité à ce Crémant de Bourgogne Prestige du domaine Tripoz. 

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Pour l'entrée, Stéphane avait préparé des Saint-Jacques poêlées accompagnées de moules, de poireau ciselé  et d'une crème légèrement safranées. C'était vraiment délicieux. On se croirait dans un bon restaurant ! 

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Le vin qui nous est servi avec le plat sent la gelée de coing à donf. Ça, si  c'est pas du chenin, je n'y comprends rien  ! La bouche est assez étonnante : d'une part, on a un vin pur, cristallin, avec une grande tension ; de l'autre, on a une aromatique évoquant un  liquoreux, sur le coinf confit,  le miel et la truffe. La finale est intense, finement amère et astringente, toujours sur le coing et la truffe. Ce côté truffé me fait penser aux 2008 ligériens que j'ai pu boire. C'en est un ?Eh bien oui  :  c'est un Saumur Insolite 2008 de Thierry Germain. Si le vin et le plat sont d'un haut niveau chacun de leur côté, ils ne s'accordent pas vraiment. Chacun mène sa vie de son côté, sans que ce soit dérangeant.

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Nous poursuivons avec des ris d'agneau, cèpes,  sauce aux cèpes et noix grillées. Un préparation signée Olivier, avec la participation de son père qui a mis les cèpes en conserve. Il a réussi à conserver leur croquant, alors que la plupart du temps, ils sont ramollos. Non, ce n'est le plat de service où tout le monde se sert. C'est mon assiette ! La quantité de ris peut paraître impressionnante, mais en fait,  c'est tellement bon et facile à manger que l'on se surprendrait presque à demander du rab !

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Dès qu'on met le nez au-dessus du verre, on voyage dans le Jura :  on sent la noix fraîche, la croûte de vieux  Comté, le froment grillé, une p'tite touche de curry. La première gorgée surprend un peu, car la transition avec le Saumur est un peu abrupte. Mais l'on s'y fait très vite. Dès la deuxième gorgée, on se régale. Et à la troisième, on devient addict. C'est ample, fin et frais, avec une matière ronde et digeste. Élevé "seulement" trois ans sous voile, il est moins typé qu'un vin jaune, et plus facile à aborder pour un non-initié. C'est un Arbois Pupillin Savagnin 2006 du domaine de la Renardière.  

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Un seul fromage sur le plateau, mais quel fromage ! Ce Saint-Nectaire n'a pas le crémeux décadent que l'on peut avoir en saison estivale. Il est au contraire très concentré, limite sec. Mais le goût est d'une rare intensité – sans être violent – avec une matière qui fond en bouche. Même la croûte est délicieuse. Un pur régal !

Le vin qui l'accompagne sent le Cabernet à donf  : cassis, ronce, poivre. Il  doit avoir à vue de nez une dizaine d'années. Car on sent qu'il commence à basculer sur le tertaire, tout en gardant son fruit. La bouche est élancée, fraîche, d'une pureté totale, avec une matière dense et soyeuse, à la maturité de fruit idéale. Ce vin est un petit bijou à la gloire du Cabernet-Franc ligérien. A la tombée de l'étiquette, déception :  y a pas d'étiquette ! (donc, pas de photo). C'est en fait une bouteille qui a été offerte à Olivier par Matthieu Baudry : c'est un Chinon Franc de pied 2008 du domaine Bernard Baudry

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Après ma version du "faux citron" salé, il fallait bien que j'en fasse une sucrée. 

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Dans la ganache au chocolat blanc, se mêlent de nombreux agrumes : citron vert, combava, citron jaune, yuzu, citron noir d'Iran. Le coeur, lui, est composé de fruit de la passion,  de citron caviar,  de jus de mandarine réduit et de yuzu. 

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L'idée était d'accompagner de cet Ürziger Würzgarten  Riesling Auslese *** 2015  de Karl Erbes. C'est un hymne tout en légèreté aux fuits exotiques, aux agrumes confits et à la citronnelle. Un vin d'une fraîcheur cristalline qui  se marie superbement avec ce citron extra-ordinaire.  Les deux sont d'une grande digestibilité, ce qui est très appréciable en fin de repas ! 

Eh bien voilà. Nous passons maintenant les fêtes chacun de notre côté pour  nous  retrouver l'année prochaine !

Commentaires
S
Bonjour.<br /> <br /> <br /> <br /> Le dessert est magnifique. Serait-il possible d'avoir la recette?<br /> <br /> <br /> <br /> Bien à vous.
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Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire qu'une: la gastronomie
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