J'avais fait une recette il y a environ deux ans  : le filet mignon croustillant aux morilles. J'ai plus ou moins refait la même chose, le croustillant en moins. Pas vraiment une avancée, vous me direz. J'ai fait tout de même deux modifs. Premièrement, j'ai inversé le processus de cuisson. Au lieu de poêler puis de mettre au four, j'ai fait l'inverse. D'abord une cuisson de 3 heures à 60°. Puis poêlage de 5 mn pour monter un peu plus en température et dorer la viande.

Deuxièmement, j'ai supprimé la crème et la pré-cuisson dans la farce du filet mignon. J'ai juste haché au couteau les extrémités du filet mignon, ajouté quelques morilles décongelées, du sel et du poivre. Puis rempli mon filet après l'avoir percé de part en part (voir la photo dans la recette originelle).

La sauce s'est faite très simplement. Un peu de crème rallongée au vin blanc, des morilles et quelques trompettes de la mort. Cuisson super douce de deux heures, sans qu'elle bouille une seconde. J'ai rajouté un jaune d'oeuf 5mn avant de servir (pour le coup, il ne faut vraiment pas qu'elle chauffe trop!).

Le riz est du thaï bio demi complet cuit environ 15mn dans lequel j'ai rajouté en fin de cuisson des trompettes de la mort et du beurre.

Comme je ne pouvais pas me manger ça tout seul, j'ai transféré le tout chez mes amis du Jonc Blanc (3mn en voiture). Ils ont apprécié ma cuisine et moi leur compagnie :o)

Nous avons bu avec ce plat un Acacia 2005 du domaine. Ce pur sauvignon a des accents de vieille roussanne, avec un gras étonnant et des arômes d'encaustiques, de fruits secs et d'agrumes confits. Un vin vraiment implaçable (inclassable?) dans le Bergeracois.

J'ai eu également droit à deux desserts pour le prix ... d'aucun. Un délicieux quoi que classique gâteau au chocolat et un beaucoup plus original au butternut. Bref, je ne suis pas venu pour rien (sans parler des discussions passionnantes que nous avons eues).

Je n'ai pas répondu à la question que tout le monde se pose : la deuxième version est-elle meilleure que la première. Quoi que n'ayant goûté que la deuxième, Frank a répondu involontairement à cette interrogation. Il m'a dit : "c'est bon, mais ce serait encore meilleur croustillant!" CQFD