Une Auberge en Gascogne: une bonne table du côté de chez Cabrel
Nous sommes à Astaffort, village avant tout connu grâce à Francis Cabrel, un des vignerons les plus célèbres de France ;o) Mais un autre homme commence à faire parler de lui: Fabrice Biasolo, le chef d'une Auberge en Gascogne.
Démarchant les meilleurs restaurants de la région pour leur faire connaître mes producteurs bien aimés, j'ai rencontré vendredi matin Benoît Biasolo, frère de Fabrice et sommelier de l'établissement. Celui-ci a particulièrement apprécié les vins blancs que je lui ai fait dégustés: vous en retrouverez bientôt sur la carte du restaurant.
Je ne pouvais tout de même pas repartir sans avoir dégusté la cuisine de ce restaurant, d'autant qu'il était 12h45, et que je commençais à avoir faim. Je me suis donc attablé dans la grande salle et commandé le menu du déjeuner, assez complet et (relativement) bon marché (23€).
Comme vous pouvez le voir, c'était plutôt calme, et le chef avait le temps de discuter avec la clientèle.
Les mises en bouches sont vite arrivées: au fond, des cacahuètes grillées et hachées qui pétillent en bouche lorsque vous buvez le contenu de la pipette (du bouillon de légume).
Puis à votre gauche, un carpaccio de Saint-Jacques avec un achard de légume; au milieu, une mousse de foie gras et sa chips de pomme de terre Vitelotte (NDLR : violette); et pour finir une amande sous une persillade croustillante et son écume d'herbe (c'est moi qui renomme les plats...).
L'achard était un peu trop puissant et avant tendance à couvrir la Saint-Jacques. La mousse de foie gras était intensément parfumée et d'une grande légèreté. L'amande, elle, était franchement bonne.
Pour continuer, une deuxième mise en bouche, qui fait office d'entrée: un filet de rouget poêlé à la planche, un fin guacomole et des asperges sauvages. Le moelleux du rouget était remarquable, et les asperges cuites à point.
Arrive ensuite le plat principal: un magret de canard avec des girolles, des fèves et une semoule de carottes. Le magret est cuit à la perfection, et c'est vraiment un régal! L'accompagnement est bon, mais laisse un peu sur sa faim. On aimerait être plus surpris...
Pour finir, un crumble de fraises et une glace à la vanille. C'est goûteux, frais, de saison. La conclusion sympathique d'un repas bien agréable et servi sans temps morts. A signaler aussi le pain, de bonne qualité, fabriqué par le boulanger du village.
Si vous voulez avoir une meilleure idée de la qualité de ce restaurant, faites un tour chez Chantal.
Pour les amateurs de vins, sachez que vous trouverez désormais dans ce restaurant les vins jurassiens de Ganevat et de Tissot, la belle Adorée et le Princé de Marc Houtin, les Savennières de Damien Laureau, et même des vieilles Marestel de Dupasquier!...