A boire et à manger

21 février 2007

Odyssée vinesque (13): une vigne au milieu des prés...

Ca y est! J'ai trouvé le lieu qui a inspiré Microsoft pour son plus célèbre fond d'écran (colline verdoyante, qu'il s'appelle). Bienvenue dans le Bordelais! Le bordelais? Et pourtant si. Bon, dans le sud de la Gironde: le Bazadais pour être précis. Haut lieu pour les amateurs de viande rouge. C'est ici que naît, vit, et meurt (sniff) le boeuf de Bazas. Moins connu, c'est à quelques centaines de mètres de cette colline que se niche le chateau Nogues, tant vanté par Laurent Baraou!

Un ch'ti coucou aux vaches, et nous arrivons chez Véronique et Dominique Bertram. Ce couple a débarqué du Nord il y a une vingtaine d'années. Pour faire de l'élevage au départ. Il y avait quelques hectares de vigne  sur la propriété. Grand amateur de vin, Dominique a vu ce qu'il pouvait produire sur ce beau terroir. Depuis, il a replanté de la vigne et c'est devenu sa seule activité. Le domaine fait actuellement 10 hectares et comprend 40% de merlot, 35% de cabernet sauvignon et 25% de cabernet franc.

Je pensais rester une heure ou deux. J'en suis parti au bout de cinq ;o) Car Dominique est un passionné, proche de la nature et des médecines naturelles. Autant de sujets qui nous ont rapprochés et alimenté nos discussions...

Et puis, nous avons dégusté ses vins, tout de même: j'étais avant tout venu pour ça ;o)

Clairet 2006 (rosé de saignée): robe vermillon. Nez sur les fruits mûrs rouges et le bonbon anglais. La bouche est ronde, fraîche avec de la souplesse. La finale un peu "chaude" rappelle que le vin fait tout de même 13.5°...

Château Flaujac 2003 (second vin du domaine): beau nez sur les fruits compotés et les épices douces. La bouche est ronde, moelleuse, avec des tannins assez doux. Légère astringence finale.

Château Nogues 2002: très beau nez sur les fruits noirs, le cuir et les épices. Bouche pleine, mûre, avec des tannins ronds et des notes salines. Belle finale persistante sur la minéralité.

Château Nogues 2003: joli nez bien mûr, avec un côté confit, balsamique et épicé. La bouche est ronde, toute en souplesse, avec des tannins soyeux et une bonne fraîcheur pour un 2003. Finale longue sur des notes ferreuses et salines.

Le point commun de tous ces vins est une buvabilité devenue rare. Afin de ressortir dans les concours et jurys divers, il y a une course à la concentration quasi effrénée dont le résultat sont des vins body-buildés dont on se lasse avant la fin du premier verre... Ici, ce n'est pas du tout le cas: si on est un peu distrait, on boit la bouteille sans s'en rendre compte ;o)

Merci à Dominique pour son accueil et son excellent pot au feu!