750 grammes
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A boire et à manger
18 décembre 2005

Les vieux tiennent bien la route...

Je ne sais pas si c'est un titre bien choisi, avec le verglas présent ce matin sur les routes normandes ;-) En tout cas, loin de ce sujet glissant, voici un petit compte-rendu de la dernière rencontre de mon club de dégustation.

Il restait dans la cave du club des Corbières qui avaient été dégustés une première fois il y a 4 ans. Le but de la réunion d'hier était de voir comment ceux-ci avaient vieillis.

alliance2002Afin de mettre les papilles en état de marche, j'ai servi un vin que je viens de référencer au magasin: un côteaux du Languedoc blanc, Domaine de Malavieille "Alliance" 2003. La robe est or paille. Le nez est très expressif: amande grillée, abricot, pêche, fenouil, vanille. La bouche est ample, soyeuse, très aromatique, d'un équilibre et d'une fraîcheur étonnante pour un 2003. Belle bouteille.

Mais descendons plus au sud dans les Corbières...

borderougeChateau Prieuré Borde-Rouge "jardin de Frédéric" 98: robe rubis avec des légers reflets d'évolution. Nez en finesse sur la griotte à l'eau de vie, la fraise écrasée, le cuir de russie. La bouche est plutôt souple, avec des tannins qui ont gardé un peu de rugosité. Finale un peu courte. C'est peu de dire que les amateurs présents ne ressentent pas le grand frisson... Ce vin arrive doucement en fin de course. Il aurait certainement été meilleur il y a deux-trois ans...

Chateau Lastours "simone Descamps" 98: robe plus sombre que le précédent, nez sur leslastour fruits noirs bien mûrs, la baie de genièvre et des notes animales (réduction?). La bouche est bien structurée, les tannins polis et l'on prend du plaisir à le déguster. Contrairement au Borde-Rouge, ce vin est loin d'être fini. Il est même probable qu'il s'améliorera encore dans les années qui viennent...

aiguillouxChateau Aiguilloux 98 "cuvée des trois seigneurs": robe grenat de belle intensité, un peu évoluée. Nez profondément sudiste de tapenade, de garrigue, et de fruits compotés. Bouche d'une bonne ampleur, aux tannins bien fondus, avec une fraîcheur bienvenue qui équilibre l'ensemble. Perso, j'aime bien, même si ce vin ne fait pas l'unanimité. Vin à son apogée. Vous pouvez visiter leur site ici.

Chateau du Grand Moulin "la tour" 98: robe grenat sans évolution. Nez assez charmeur sur latour confiture de fraise, la framboise et les épices. La bouche est toute en rondeur, les tannins enrobés, et là encore une bonne fraîcheur qui rend ce vin bien agréable à boire. Peut encore vieillir sans problème...

Il s'ensuit une expérience intéressante. Nous disposons de deux bouteilles du vin suivant. L'un a été carafé une heure, et l'autre est resté en bouteille. Les deux vins sont servis simultanément (dans deux verres différents NDLR).

pauc1Chateau la Voulte Gasparet "Romain Pauc" 98 (non carafé): robe rouge très sombre, presque opaque.Nez très "grand ténébreux" qui me fait penser plus penser à un bordeaux de haut-vol qu'à un Corbières: fruits noirs, cèdre, graphite, menthol. Seules quelques notes de garrigue font un clin d'oeil au Sud. La bouche est d'une belle amplitude, puissante, les tannins sont totalement fondus et participent au sentiment de plénitude que donne ce vin. Sans conteste le plus beau vin de la soirée!

Chateau la Voulte Gasparet "Romain Pauc" 98 (carafé): robe similaire. Nez totalement dominé par l'élevage: pain grillé, moka, vanille. La bouche donne une impression de plus grande chaleur et a perdu son unité: ça part un peu dans tous les sens, et la "plénitude" en a pris un sérieux coup... Comme quoi il ne faut pas carafer systématiquement.

A noter  qu'une demi-heure plus tard, les deux vins s'étaient "retrouvés": bien malin celui qui aurait pu distinguer l'un de l'autre...

cabrolPour finir la soirée, un "orphelin" de la cave fut servi. Ce n'est pas un Corbières, mais un Cabardès: Domaine Cabrol "Vent d'Est" 2001: dégusté à l'ouverture, il présentait des arômes de réduction très désagréable. Il a donc été carafé environ 2 heures. Pour le coup, ça lui a fait du bien ;-) Le nez présente maintenant des notes de cassis, d'olives, de goudron et de garrigue. La bouche est charnue, puissante, avec des arômes un peu "too much" à mon goût qui finissent par m'écoeurer.

Malgré tout, une soirée intéressante qui a pu démontrer qu'un certain nombre de corbières étaient encore fringants au bout de 7 ans, et qu'ils pouvaient atteindre les 10 ans sans trop de soucis...

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